Avec l'avènement de nouvelles technologies, la manipulation de la lumière à des fins artistiques s'est largement démocratisée.
La technique la plus répandue s'appelle "light painting". Il s'agit de réaliser des figures à l'aide d'une source lumineuse. En laissant un temps d'exposition long sur l'appareil photo, le dessin réalisé se révèle sur la photo.
Ce procédé permet de réaliser de superbes clichés. Pour autant, il ne peut être utilisé lorsque l'artiste se retrouve sur scène, devant son public. Fort heureusement, la technique permet aujourd'hui de manipuler la lumière aussi bien qu'un artiste manipule le feu.
J'ai déjà rencontré des artistes qui utilisaient la fibre optique pour leur chorégraphies. le résultat est bluffant. Une simple "crinière" de lumière, dans des mains expérimentées, et voici de superbes chorégraphies à découvrir sur scène.
Ici, à l'association, nous sommes partis de l'art premier que nous maîtrisons: le feu. Nous avons réutilisé les agrès de feu, que nous avons modifié. En les équipant d'électroniques et de leds, nous avons conçu un véritable agrès de lumière.
Les matériaux que nous utilisons, les composants, la technologie existent déjà. Nous avons modifié leurs usages. Le concept, l'apparence, et ce que nous en avons fait, est aujourd'hui totalement unique.
A l'image de l'artiste de feu qui jongle avec son bâton enflammé, Aïkaran jongle aujourd'hui également avec la lumière.
La scène est, quand à elle, toujours équipée en effet pyrotechnique, mais aussi, et c'est une nouveauté, en effet lumières. Les lyres s'animent au rythme précis de la musique, tout comme l'agrès de lumière entre les mains de l'artiste.
Ainsi, ce n'est pas un artiste seul que l'on voit sur scène, c'est toute la scène qui l'accompagne. Et pour ce faire, les besoins logistiques sont bien plus conséquents. Le contrôle du bâton lumineux nécessite à lui seul toute l'attention d'un opérateur à distance.